Aime enfin les arbres !
Classification en familles et genres
Les arbres sont répartis en deux ordres : les entomophiles et les anémophiles , suivant qu'ils sont pollinisés par les insectes et oiseaux ou par le vent.
Les ordres se déclinent en familles en fonction de la fleur (pistils, étamines, disposition). Les membres de ces familles sont les genres qui comprennent les espèces d'arbres : c'est ici que se situent les principaux types d'arbres, par exemple le chêne sessile.
Les espèces sont enfin différenciées en variétés, existant sur un territoire restreint, en cultivars, provenant de sélections faites en culture ou de mutations accidentelles, et en hybrides, résultant de croisement entre deux espèces. On distingue les hybrides F1, généralement instables, des espèces d'origine hybride, espèces stables, capables de se reproduire fidèlement, par apomixie ou doublement du nombre chromosomique. L'hybridation naturelle est l'une des modalité favorisant l'apparition de nouvelles espèces. Beaucoup d'espèces connues sont d'origine hybride, mais ne sont plus des "hybrides" à proprement parler.Certaines variétés d'arbres se distinguent par leur le port (pleureur ou au contraire fastigié ou pyramidal) ou la couleur de leur feuillage ("aureum" ou doré, "glauca" ou bleu-vert, "purpurea" ou pourpre). Ce sont ces espèce originales qui intéressent souvent les botanistes et les particuliers.
Les arbres entomophiles (pollinisés par les volatiles)
Ils sont angiospermes ("graines protégées par un ovaire") et feuillus (ils perdent leurs feuilles en hiver), à quelques exceptions près (certains magnolias et les lauriers sont à feuilles persistantes).
Leurs fleurs sont voyantes, attrayantes et souvent odorantes ou nectarifères, pour attirer les insectes, les abeilles ou les colibris, voire les chauves-souris.
Toujours en fonction des modes de reproduction, on distingue les familles suivantes :
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Feuilles opposées, sans stipules. Fleurs soit hermaphrodites (organes mâles et femelles dans la même fleur), soit unisexuées. Fleurs en grappes ou en corymbes . | |
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Certains fruits sont doux-amers | |
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Fleurs et fruits en ombelles pédonculées. La famille regroupe des plantes grimpantes (lierre), des arbres et des arbustes, le plus souvent d'origine tropicale. | |
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Les fleurs, hermaphrodites, ont un calice campanulé, tronqué ou à 5 dents, ressemblant à la digitale (en forme de doigt); la corolle est formée de 5 lobes, dont 3 sont situés au-dessus des 2 autres formant ainsi 2 lèvres. Les étamines, généralement au nombre de 5, alternent avec les lobes de la corolle mais, en général, l'une d'elles est stérile. Les fleurs sont groupées en panicules (grappes de petites grappes). Le fruit est le plus souvent une capsule, mais est parfois charnu. |
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Fleurs en panicules . Le chèvrefeuille et l'hortensia sont de la même famille. | |
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Les fleurs bisexuées comportent de nombreuses étamines et des ovaires supères. | |
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Arbres dioïques . Les fleurs sont minuscules. Feuilles opposées. | |
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Les fleurs sont dressées en thyrses (forme pyramidale regroupant une trentaine de fleurs). | |
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Arbres dioïques. Les fleurs, jaunes ou vertes, à symétrie rayonnante, sont réunies en inflorescences ; les éléments du calice et de la corolle, disposés sur deux rangs, se ressemblent. Le fruit est une baie ou une fausse drupe. Feuilles entières, coriaces, dépourvues de stipule, contenant, de même que l'écorce, des substances oléagineuses. |
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Ils se caractérisent par leurs fruits qui sont des gousses. La gousse est un fruit sec issu d'un seul carpelle et possédant deux fentes de déhiscence. Les fleurs sont regroupées en grappes pendantes. Elles sont hermaphrodites (organes mâles et femelles dans la même fleur). Leurs fleurs ont des corolles papilionacées (ressemblant à des ailes de papillon), symétriques par rapport au plan vertical (on dit "zygomorphe" pour la symétrie par rapport à un plan). Les premières fleurs mûrissent avant l'apparition des dernières fleurs. Autre particularité : les racines captent l'azote de l'air et "enrichissent" le sol. Une particularité métabolique des Fabacées est la présence d'une hémoprotéine fixatrice de dioxygène, la leghémoglobine (ou LegHb), très proche de l'hémoglobine. |
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Sous-famille des Caesalpinioidées
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Les Caesalpinioidées ont une fleur pseudo-papillonacée. | |
Sous-famille des Mimosacées
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Les fleurs ont de multiples étamines et les feuilles sont multipennées. Les arbres de cette sous-famille s'adaptent aux climats arides : feuilles petites, pennées ou bipennées, ou remplacement par des pétioles aplatis qui peuvent être distingués des vraies feuilles par les nervures qui se développent parallèlement au lieu d'être ramifiées. | |
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Fleurs de tulipe. | |
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Fleurs groupées sur des pédoncules. Feuilles composées. | |
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Petites fleurs jaunes, en mai, masquées par des bractées blanches, plus grandes que les feuilles (20 cm). | |
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Espèces tantôt monoïques , tantôt dioïques, et fleurs tantôt unisexuées, tantôt hermaphrodites. Deux étamines, ovaire à deux loges, formé de deux carpelles soudés. | |
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Arbustes, au bois fragile ; feuilles arrondies, à 12 paires de nervures régulières. écorce desséchée | |
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Les fleurs sont rondes ; 5 pétales sont répartis en corolle, supportée par un calice de 5 sépales. Une à trois douzaines d'étamines (mâles). Le fruit contient des 1 ou 2 pépins, qui sont les graines, logées dans 2 à 5 carpelles. Le calice est la "mouche", sous le fruit (par exemple sous la pomme ou la poire). La peau est charnue (on épluche une pomme). Ces arbres tolèrent les greffes, ce qui a permis d'améliorer des cultivars. | |
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Contrairement aux précédents, ces fruits ont un noyau et une peau fine (on n'épluche pas la cerise !). Ce sont des drupes . Il n'y a pas de "mouche" à leur base. | |
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famille de la Rue, herbe aromatique méditerranéenne. En froissant les feuilles, on respire une essence parfumée. |
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Fleurs en panicules (grappes de petites grappes), chaque fleur ressemblant à la digitale (en forme de doigt), comme chez le Catalpa. Le Paulownia est parfois intégré dans la famille du Catalpa (Bignoniacées). | |
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Les fleurs, unisexuées ou hermaphrodites, sont formées d'un calice développé de 3 à 5 sépales réunis à la base, d'une corolle de 5 petits pétales, ou apétales, d'étamines réunies en colonne. L'ovaire est situé au-dessus de l'implantation des autres organes floraux avec un gynécée formé de 5 carpelles verticillés. Les fruits forment souvent des méricarpes. | |
Simaroubacées :
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Mal odorantes, les fleurs en panicules attirent néanmoins les insectes. Espèce dioïque. | |
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Floraison blanche abondante. | |
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Ses fleurs, bien que petites, dégagent un parfum très doux, en été |
Les arbres anémophiles (pollinisés par le vent)
Ils sont pollinisés par le vent. Les fleurs sont petites et discrètes, mais très nombreuses, regroupées en chatons, de manière à augmenter les chances de succès de la dispersion du pollen et de la réception par les femelles. Sur les feuillus,les chatons arrivent à maturité en fin d'hiver, avant les feuilles, de manière à favoriser la dispersion par le vent.
Ils sont soit gymnospermes soit angiospermes.
Les anémophiles gymnospermes :
leurs graines ne sont pas protégées par un ovaire. La plupart sont des résineux (ils produisent de la résine), sauf le Ginkgo, les Séquoia, les Tsugas.
ordre des Conifères :
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ordre des Ginkgoales,
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Espèce dioïque (pieds mâles # pieds femelles). Reproduction primitive : l'ovule nu grossit préalablement, pour atteindre une forme de boule (qu'on pourrait prendre pour un fruit). Les spermatozoïdes sont transportés par un liquide pollinique vers l'oosphère ce qui rappelle la pollinisation archaïque de la fougère. La plantule se développe immédiatement après la germination, sans passer par le stade de la graine. Sa feuille est également primitive : sans nervure. | ||||
ordre des Taxales :
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Espèces dioïques. Fruits sous les feuilles. |
Les anémophiles angiospermes ("à graines protégées par un ovaire").
Espèces dioïques (pieds mâles # pieds femelles) :
Espèces monoïques :